Notre
philosophie...
Chez Moonaudio nous avons la conviction que
la musique est essentielle et qu'un
système de repoduction sonore n’est là que pour la servir, en
s’effaçant devant elle.
Cette
déclaration n’a apparemment
rien de
nouveau. Elle a déjà été prononcée par des
centaines de constructeurs. Mais en réalité elle reste généralement un
simple argumentaire publicitaire car elle est redoutablement complexe à
traduire dans les faits et surtout,
un produit conçu dans cette optique est très
difficile à vendre lors d’une rapide
écoute comparative. En effet, par nature, il est déstabilisant en
raison même
de sa versatilité, des multiples visages qu'il présente, et il ne
s’impose que progressivement. Alors, on préfère bien sûr vendre des
systèmes colorés, artificiellement séduisants, quitte à ce qu'on s'en
lasse quelques mois après. C'est parfaitement organisé ainsi, car cette
insatisfaction est l'assurance qu'il y aura de nouveaux achats.
Pour essayer de rendre notre propos plus concret, nous allons risquer une métaphore : lorsqu’un domestique est
au
service d’un maître, il doit bien sûr
s’effacer devant les désirs de celui-ci,
car c’est le maître qui importe, dit-on. Avec
l’habitude de servir toujours la
même personne, le domestique peut parvenir à
anticiper certaines choses sans
pourtant s’imposer ni sortir de son rôle. Mais que
se passe-t-il lorsque le domestique ne sert
jamais la même personne ? Soit il s’efface
vraiment devant les maîtres
qu’il sert, en s’adaptant rigoureusement
à chacun d’eux. Soit il impose un
certain « style » de service et
n’est dès lors vraiment compatible
qu’avec les maîtres qui s’adaptent
à sa façon de procéder. Dans ce cas,
c’est
lui qui devient prépondérant et non plus le
maître.
Maintenant,
remplacez "domestique" par "système
haute-fidélité" et "maître" par "musique" et vous obtiendrez
très exactement ce qui se passe en audio, et en
particulier dans le milieu des
« audiophiles ». Le type de
matériel
dont ceux-ci font généralement la
promotion, et qui se distingue par un
caractère sonore marqué, comme les enceintes
à pavillon par exemple, favorise le fait
d'écouter toujours le même genre de
musique destinée à faire "briller" le
système. Dans ces conditions, de toute évidence,
ce n’est plus la musique qui
est primordiale.
Comme
nous désirions que le système miniMaX
s’efface le
plus possible devant la source et que chaque nouvel enregistrement soit
pour
l’auditeur l’occasion d’une surprise -
parce
qu’il ne peut plus anticiper une "couleur" permanente ajoutée lors de la
reproduction - nous avons fait certains choix techniques
essentiels.
Par exemple, nous avons éliminé définitivement
certaines
solutions, du type transformateurs en sortie du DCX ou encore tubes
dans la section
amplification. En effet, dans le milieu professionnel, les
transformateurs audio
ou les tubes ne sont utilisés que lorsqu’on veut
colorer le son d’une certaine
façon. Cela peut se justifier lors de la production de
l’enregistrement par le
musicien, mais c’est exactement le contraire qui doit
être fait lors de sa
reproduction. Pour respecter parfaitement la couleur que l’interprète
a volontairement ajouté, il faut
n’en avoir aucune propre. C'est simple, mais nous constatons que cette
évidence
logique a été malheureusement oubliée.
C’est
pourquoi le moindre détail de miniMaX a
été conçu,
réfléchi et évalué
soigneusement pour répondre au mieux à cette
exigence.
La
conception de miniMaX
Dès le départ miniMax
a été pensé comme un
système complet, un ensemble de la
source aux enceintes. C’est assez inhabituel dans le domaine
du DIY, mais nous
allons essayer de montrer pourquoi c’est logique.
En effet, dans un système, la principale cause de
non-linéarités est localisée dans les
haut-parleurs (voir note *).
Généralement,
on utilise un filtre passif pour tenter de
contrôler certaines de celles-ci, essentiellement dans le
domaine de
l’amplitude. Malheureusement la puissance et la
précision de ce dispositif sont
limitées. Lorsqu’on essaie d’aller plus
loin, on aboutit à un empilement de
cellules tel que les pertes d’insertion deviennent
prépondérantes. Comme il
s’agit d’un compromis à la
baisse, miniMaX
n’utilise donc PAS de filtrage passif.
Dès lors la solution devient
évidente: la
multi-amplification, c’est à dire le recours au
filtrage actif.
Malheureusement,
quand ils sont analogiques, les filtres
actifs souffrent d’un défaut à nos yeux
rédhibitoire. S’ils autorisent
puissance et précision pour réduire les
non-linéarités, chaque compensation
doit faire l’objet d’une cellule propre. Plus de
corrections veut dire plus de circuits.
L’ensemble aboutit donc à un empilement complexe
d’étages que le signal traverse. Or chaque fois qu'il parcourt un circuit analogique, le signal se dégrade. Il devient donc impossible de
garantir transparence et neutralité en raison des défauts de tous ces circuits qui
s’additionnent. Donc PAS de filtre actif
analogique.
La
solution adoptée est le filtrage actif numérique.
En
effet, dès lors qu’ils sont alimentés
par un signal
numérique (ce qui élimine radicalement la
dégradation qualitative fatale due à
l’étage analogique d’entrée),
ce type d’appareil autorise une puissance et une
précision inégalées pour compenser les
non-linéarités à la fois en amplitude
et
en phase, et ceci pratiquement sans pertes. C’est en toute
logique le seul
dispositif qui permette vraiment d’approcher
l’objectif de neutralité et
d’effacement sonore du système. Le choix
s’est porté sur le Behringer DCX2496.
C‘est
un appareil abordable qui présente de nombreuses
qualités pratiques et un
terrible défaut : d’origine sa
qualité sonore est très médiocre. Dans
la
partie qui lui est consacrée, nous montrerons que sa
structure modulaire permet
de le modifier facilement et radicalement pour en faire un appareil de
haute volée nettement supérieur à la
concurrence.
C’est
pourquoi, l’adoption d’un filtrage actif
numérique ayant conditionné la structure du système, miniMaX
a
été
conçu comme un ensemble complet et indissociable. Ceci
permet également de
maintenir un coût de revient bas, sans commune mesure avec
les performances
obtenues.
Nous avons vu
pourquoi il était nécessaire d’adopter
un
filtrage numérique, présentons maintenant
succinctement le reste du système:
Le préampli /
contrôle de volume.
La seule solution
à moindre coût susceptible
d’être
compatible avec l’objectif d’extrême
neutralité consiste en l’adoption d’un
contrôle de volume passif à 6 voies.
La
tri-amplification.
En
apparence, l’offre est pléthorique. Pourtant les
exigences du cahier des charges conduisent rapidement à se
fixer sur des
modules Tripath. Ils sont les seuls à offrir le bouquet
complet : prix
dérisoire, gain, faible dissipation thermique, mise en
œuvre aisée, et surtout
une remarquable qualité audio avec en particulier un respect
scrupuleux à la
fois des timbres mais aussi de la présentation spatiale.
Cette neutralité en
termes de plans sonores les place d’emblée
au-dessus de nombreux autres
amplificateurs en classe D.
L’enceinte
acoustique.
Ne
vous fiez pas à son apparence classique,
elle est le fruit d’une étude innovante
basée sur une approche scientifique de
l’acoustique et sur les dernières
avancées concernant les transducteurs. Grâce au
filtrage numérique, la réduction de nombreuses
non-linéarités permet
d’atteindre des performances hors de portée des
systèmes traditionnels. Étendue
de la bande passante malgré le très faible
volume, linéarité de la réponse en
fréquence, réduction des résonances,
et surtout, linéarité exceptionnelle du
temps de propagation de groupe. La combinaison de ces
caractéristiques permet
au système de s’effacer le plus possible devant la
source avec en particulier
une spectaculaire
« variabilité » de la
présentation spatiale en
fonction de l’enregistrement.
* Note :
Méfions-nous
de sauter directement à la
conclusion : ceci ne signifie absolument pas que
l’enceinte acoustique
soit l’élément déterminant
la qualité sonore finale. Un système audio est
une
chaîne séquentielle de transmission de
l’information. C’est pourquoi le premier
maillon de la chaîne de reproduction est absolument
décisif. En effet, toute
information perdue à ce niveau, ne pourra JAMAIS
être reconstituée par le reste
des éléments. Concernant ce sujet, nous vous
renvoyons à la lecture des parties
dédiées à la source et à la
conversion numérique/analogique, en introduction du
paragraphe consacré aux modifications du DCX. |